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Sabah el nour !
15 octobre 2011

Bien arrivée !

Après 4h30 de vol entre deux femmes âgées, deux dévotes, l’une catho italienne, l’autre canado-jordanienne, sur le départ pour le hajj, bref, j’ai la prière en stéréo italien / arabe au décollage et à l’atterrissage ! Arrivée comme une lettre à la poste, petite pancarte « Emilie », Mr Lucas, l’attaché de coopération pour le français et Wabdeh, chauffeur de l’ambassade nous prennent, moi et mes bagages en charge. Il est 20h heure jordanienne, (+1h par rapport à la France), il fait nuit et 22 °.  Route vers Amman. L’aéroport est à 45 km au sud de la capitale, dans le désert déjà.

Conversation un peu empesée, j’écoute les infos et les recommandations… Je suis un peu empruntée dans mes manières et mes tentatives pour tenir un rôle que je ne me représente que confusément : responsable, mesurée, faire preuve de retenue…  Voiler mon côté tête brulée… 

Arrivée sur Amman, quartier branché de Abdun. Embouteillage - premier crash de voiture juste en face et devant l’ambassade de Syrie, de part et d’autre de la route et d’un cordon policier une manif contre la répression syrienne et une contre manif brandissant des portraits du moustachu. Ce soir, c’est le début du week end. Demain vendredi, c’est le jour de la prière et des manifs au sortir de la mosquée.

Et les bagages déposés dans ma chambre à l’IFPO (l’institut français du Proche Orient) - je reste à Amman pour trois jours avant de rejoindre Irbid dimanche matin – me voilà attablée, seule, dans un bar de ce quartier doré des ambassades et représentations étrangères. Un petit air d’Achrafieh… Un petit angelot dans les plantes vertes, des serveurs qui répondent en anglais à mon arabe en démarrage diesel, de la musique électro et des clips en grands écrans avec des grands échalas de blondasses en déshabillé, parfums de chichas, minets et midinette et moi, toute seule avec mon fatouch ! J’avais la dalle… 

Et puis de retour à l’IFPO, prête à prendre mes quartiers, j’arrive enfin à démarrer la mode causette en arabe… avec le planton d’en bas, qui s’emmerde dans sa guérite… Je ne fais pas du gringue pour autant jeune homme, il est trop tôt pour une quelconque équivoque. Je monte retrouver mes appartements et je rencontre deux françaises, l’une archéologue boursière de l’IFPO, l’autre qui fait la revue de presse de la politique intérieure jordanienne pour le quai d’Orsay…. C’est assez chouette pour se mettre au parfum en deux-deux de la réforme constitutionnelle et des enjeux pour les prochaines municipales en décembre…

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Commentaires
K
Bonsoir Emilie,<br /> <br /> J'ai bien aimé ton blog sur ton séjour en Jordanie et en particulier à Irbid ou je bosse ça fait maintenant une semaine. J'aimerais bien rencontrer des gens qui habitent ici pour aller boire du café ou autres. Si tu es encore à Irbid fais moi signe. A bientot<br /> <br /> <br /> <br /> See u soon<br /> <br /> <br /> <br /> Khaled
G
je découvre votre blog <br /> <br /> ...
Sabah el nour !
  • Une nouvelle escale machréquine... entre enseignement en tant que "doctora", théâtre tant que faire se peut, causette en arabe -patience et longueur de temps font plus que force ni que rage - et dégustation de mansaf à l'affût des enjeux du coin !
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